Boris Cyrulnik, né le 26 juillet 1937 à Bordeaux, est un auteur de livres grand public traitant de psychologie et de récits de vie, ainsi qu’une personnalité médiatique française. Médecin neuropsychiatre de formation ayant un temps exercé comme tel mais aussi comme psychanalyste, il a animé un groupe de recherche en éthologie clinique au centre hospitalier intercommunal de Toulon-La Seyne-sur-Mer. Il est actuellement directeur d’études du diplôme universitaire (DU) d’éthologie humaine de l’université de Toulon.
Boris Cyrulnik est surtout connu pour avoir vulgarisé le concept de « résilience » (renaître de sa souffrance) qu’il a tiré des écrits de John Bowlby. À la suite de ce dernier, Boris Cyrulnik voit d’abord l’éthologie comme « un carrefour de disciplines ».
Boris Cyrulnik est né dans une famille d’immigrés juifs d’Europe orientale, arrivés en France dans les années 1930. Son père était originaire de Russie et d’Ukraine et sa mère de Pologne. Durant l’Occupation, ses parents le confient en 1942 à une pension pour lui éviter d’être déporté par les nazis, pension qui le placera ensuite à l’Assistance publique. Il y est recueilli par une institutrice bordelaise, qui le cache chez elle. Mais, le 10 janvier 1944, au cours d’une rafle, il est regroupé avec d’autres Juifs à la grande synagogue de Bordeaux. Il s’y cache dans les toilettes et est sauvé alors par une infirmière ; il parvient à monter dans une camionnette et à se cacher sous le matelas où gît une femme grièvement blessée au ventre. Il échappe ainsi au sort des autres raflés emmenés vers la gare Saint-Jean et déportés. Il est ensuite pris en charge et caché par un réseau, puis placé comme garçon de ferme, sous le nom de Jean Laborde, jusqu’à la Libération. Ses parents, eux, meurent en déportation, emmenés du Camp de Drancy vers Auschwitz. Il est recueilli à Paris par une tante maternelle, Dora, qui l’élève. Il explique que c’est cette expérience personnelle traumatisante qui l’a poussé à devenir psychiatre.
Pour mieux comprendre la notion de résilience…
Pour nourrir le débat :
Certains auteurs, toutefois, émettent des réserves à propos de l’usage abusif de cette notion de résilience