Le 16 août 2020, cela fera 15 ans que Frère Roger a été assassiné. Alors qu’il participait, comme tous les soirs de l’année, à la prière commune avec plusieurs milliers de jeunes pèlerins présents à Taizé, durant les JMJ qui se déroulaient à Cologne, frère Roger est poignardé mortellement par Luminita Solcan, une déséquilibrée âgée de 36 ans qui avait réussi à s’introduire au milieu du chœur des frères.
Mais, plus encore que cette mort brutale et inattendue, ce qui marque profondément des milliers de personnes à travers le monde, c’est d’abord le lieu d’accueil qu’il a fondé, à Taizé, là où tant de jeunes ont pu se rapprocher de Dieu.
Taizé est bien connu dans le milieu scolaire : beaucoup d’écoles y organisent des retraites scolaires, et des paroisses, des mouvements de jeunesse et autres groupements organisent régulièrement des voyages pour y amener des jeunes.
Depuis ses débuts, la communauté a été marquée par deux aspirations : avancer à travers la prière dans une vie de communion avec Dieu et être un ferment de paix et de confiance dans la famille humaine.
A Taizé, la prière commune, le chant, le silence, la méditation personnelle peuvent aider à redécouvrir la présence de Dieu dans sa vie et à retrouver une paix intérieure, un « pourquoi vivre » ou un nouvel élan.
Faire l’expérience d’une vie simple partagée avec les autres rappelle que le Christ nous attend dans notre existence quotidienne telle qu’elle est.
Vous pouvez trouver tous les renseignements pratiques sur le site de la Communauté de Taizé
Chaque jour, des frères de la communauté introduisent une réflexion biblique, suivie d’un temps de silence et de partage en petits groupes. Afin de les utiliser comme porte d’entrée pour la pastorale scolaire en école, on peut trouver ces réflexions bibliques sur le site ou même les recevoir via une application.
Quelques citations de Frère Roger…
Toi, le Ressuscité, comme un pauvre qui ne veut pas s’imposer, tu accompagnes chacun sans forcer l’entrée de notre cœur.
Tu es là, tu offres ta confiance, tu ne délaisses personne, même quand les profondeurs crient la solitude.
Pour t’accueillir, nous avons besoin de guérison.
Pour te connaître, il importe que nous prenions le risque de refaite à tout moment le choix de te suivre.
Sans ce choix, à chaque fois radical, nous nous traînons.
Te choisir, c’est t’entendre nous dire : « Toi, m’aimes-tu ? »
« Si l’Évangile suggère à l’homme d’être lui-même et de faire valoir ses propres dons au centuple, ce n’est pas pour qu’il se serve lui-même, c’est pour servir l’autre. Être soi-même selon l’Évangile, c’est creuser jusqu’à découvrir le don irremplaçable qui est en chaque être. À travers ce don spécifique qui ne ressemble en rien à celui d’un autre, l’homme se réalise en Dieu.
Faire silence, se retirer au désert, ne serait-ce qu’une fois dans sa vie, pour connaître ce don… »
(extrait de « Vivre l’inespéré »)
« Sans arrière-pensée, sans regret, sans nostalgie, cueillir les événements, même minimes, avec un émerveillement non épuisable. Va, chemine, mets un pas devant l’autre, avance du doute vers la foi et ne te préoccupe pas des impossibilités.
Allume un feu, même avec les épines qui te déchirent. »
(« Vivre l’inespéré », p. 90)